A 89 ans, l'ancien chancelier allemand Helmut Schmidt est toujours un observateur attentif et écouté. Quand il écrit à la première page de Die Zeit, dont il est un des éditeurs, les ventes de l'hebdomadaire augmentent. La semaine dernière, il adressait une sorte de lettre ouverte aux candidats à l'élection présidentielle américaine - "Qu'est-ce que le monde peut attendre de vous ?" - et leur posait douze questions à propos de leur future politique étrangère éventuelle.
Bien sûr, Helmut Schmidt avait lu les longs articles que les principaux compétiteurs avaient "fait publier sous leur nom" dans la revue Foreign Affairs, mais il n'y avait pas trouvé de réponses convaincantes. Les analystes politiques américains sont eux-mêmes divisés. Les plus proches des républicains pensent comme George W. Bush que la continuité l'emportera sur le changement. Le président américain, qui s'est lancé dans la lecture des biographies de ses prédécesseurs à la Maison Blanche, a utilisé une analogie avec l'époque Truman-Eisenhower, devant quelques invités : "Il croit que, quel qu'il soit, son successeur pourra bien avoir critiqué sa politique pendant la campagne électorale mais qu'il la poursuivra une fois élu", a rapporté George Stephanopoulos, un ancien collaborateur de Bill Clinton.
Pas du tout, semble répliquer John Kornblum, un ancien diplomate, également de l'ère Clinton, les Etats-Unis mèneront une nouvelle politique extérieure "quel que soit le vainqueur", parce que la politique Bush "est très loin de la normalité américaine". Les historiens contestent d'ailleurs la continuité Truman-Eisenhower.
Si, comme Helmut Schmidt, on lit les articles sur la politique étrangère des quatre candidats restés encore en lice à la veille du "Super Tuesday" - Hillary Clinton et Barack Obama chez les démocrates, John McCain et Mitt Romney chez les républicains -, on est frappé par deux constantes. D'abord une critique, ouverte ou voilée, de l'action de George W. Bush. Même John McCain, pourtant partisan de la guerre en Irak, souligne les "erreurs de ces dernières années", l'insuffisance des troupes engagées et les plans "irréalistes".
La seconde constante concerne le leadership américain dans le monde. Les candidats à la Maison Blanche peuvent varier dans leurs définitions, mais tous les quatre louent les Etats-Unis comme une "nation unique" (Mitt Romney), qui "doit guider le monde par les actes et par l'exemple" (Barack Obama). Car "le monde compte sur le leadership américain" (Hillary Clinton), dont la forme est "unique, l'antithèse de l'empire" (John McCain).
Tous plaident, par contraste avec l'actuel président, en faveur d'un renforcement des alliances traditionnelles, car "l'Amérique ne peut pas faire face seule aux menaces de ce siècle et le monde ne peut pas leur faire face sans l'Amérique", écrit Barack Obama. Les deux républicains reprennent l'idée d'une nouvelle communauté des démocraties qui, selon John McCain, ne devrait pas "supplanter l'ONU mais la compléter".
L'Union européenne - mais comment s'en étonner ? - est largement absente alors que les regards américains se tournent vers la Chine. C'est avec elle que les relations bilatérales seront "les plus importantes", si l'on en croit Hillary Clinton.
L'opposition traditionnelle, et simpliste, entre "isolationnistes" et "internationalistes" n'est plus de saison. Aucun candidat ne propose que les Etats-Unis se replient sur eux-mêmes pour se guérir de l'activisme extérieur des dernières années. La prudence est cependant de mise. George W. Bush n'avait-il pas vanté, avant son élection en 2000, les mérites d'une Amérique "modeste" ?
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Apropos:
Warum Herr Schmidt ?
From time to time,I read these letters and I do not know if I have to laugh or to cry,given the fact that the the words in the second communication is so true to the letter about the fate of my family.
http://atireugram.blogspot.com/2007/06/die-zeit.html
Apropos :
Former Chancellor Helmut Schmidt Sets Bad Example by Smoking
Nothing, it seems, can induce former Chancellor Helmut Schmidt to quit smoking. Not even the new German law banning tobacco in public buildings. Anti-smoking advocates are not amused and are pressing charges."
Anyone who doesn't read is an idiot," said former Chancellor Helmut Schmidt in an interview for Die Zeit's weekly magazine LEBEN on Thursday, Jan. 24.
But however many books the very learned Schmidt might have read, he certainly doesn't seem to be good at reading Germany's new and very visible No Smoking signs
His remark was issued the same week that prosecutors in Hamburg began investigating him for lighting up in the lobby of the Komödie Winterhuder Fährhaus theater just hours after the controversial smoking ban came into force on January 1.
Yet another controversy
Bildunterschrift: Großansicht des Bildes mit der Bildunterschrift: Schmidt in the days when everyone smoked
Hailing from a time when cigarettes were easily the least pernicious of politicans' preferred poisons, Schmidt would never have predicted the impact a quick smoke could have in this health-conscious age.
http://www.dw-world.de/dw/article/0,2144,3089647,00.html
Helmut Schmidt, geboren 1918 in Hamburg, 1953 Mitglied des Deutschen Bundestages, 1969-1974 mehrere Ministerämter, 1974-1982 Bundeskanzler. Helmut Schmidt, born in 1918 in Hamburg, 1953 Member of the German Bundestag, several ministerial posts 1969-1974, 1974-1982 Chancellor. Seither Herausgeber der Wochenzeitung "DIE ZEIT". Since then editor of the weekly newspaper "Die Zeit". Zahlreiche Buchveröffentlichungen, darunter im Siedler Verlag die Bestseller "Eine Strategie für den Westen" (1984), "Menschen und Mächte" (1987), "Die Deutschen und ihre Nachbarn" (1990) und "Weggefährten" (1996). Numerous publications, including settlers in publishing the bestseller "A strategy for the West" (1984), "People and Powers" (1987), "The Germans and their neighbours" (1990) and "companions" (1996).
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